La glycine

Installez-vous, je vous en prie… prenez ma place à l’ombre. Ça tape, aujourd’hui… un mois de mai splendide,  cette année, n’est-ce pas, un peu chaud tout de même, mais on ne va pas se plaindre… voyons, je vous en prie… installez-vous là, sous le parasol… Ce n’est pas si souvent, qu’un étranger vient s’asseoir ici.  

Vous êtes parisien ? Ah, Paris… la ville-lumière, comme on dit… Prenez ma place à l’ombre, je vous dis… je suis bien au soleil, pour une fois… Mettez-vous donc à l’aise, ce n’est pas tous les jours qu’un Parisien descend de sa voiture pour s’asseoir à la terrasse de chez Lili, dans le bruit des camions qui freinent et redémarrent au feu rouge. Laissez-moi vous offrir un demi… si, si, laissez donc, acceptez, ça me fera plaisir… ce n’est pas si souvent, je vous dis, pas plus d’une fois par an, et encore, qu’un Parisien… Regardez Lili, comme elle frétille… elle est comme moi, elle veut vous faire bonne impression.

La route… ? pardon ? Je n’entendais plus, avec ce camion… oui, la route a massacré ce bourg, un bourg pourtant charmant, la route… vous avez raison. Toutes ces maisons noircies, avec leurs volets flétris fermés collés par la suie. A vendre, à vendre, à vendre, évidemment. Et personne pour les acheter. Même une bouchée de pain. 

La déviation ? on y a cru, un temps, on y a cru… on voit encore sur le pont un lambeau de la grande banderole qu’on avait accrochée, il y a vingt ans. Mais tout le monde s’est lassé, à force.

La route, plus personne ne l’aime… elle a pourtant fait le bonheur du bourg, la route… Il fut un temps où la route, c’était la vie. Le mouvement, le commerce, l’aventure, le monde, le monde entier. Tout venait de la route. Toutes les belles maisons étaient là, au bord, à regarder et à se pavaner, comme au balcon. Et aujourd’hui… Bien sûr qu’il nous la faudrait, cette déviation. Quoique. Il y en a ici pour penser que ce serait triste, peut-être, de se retrouver soudain tout seuls, entre quatre murs en ruine et les tilleuls en quinconce sur la place de l’église. Qu’on se sentirait vieux et pauvres encore plus, tout d’un coup. 

Moi ? oh, moi, ça ne me dérange pas vraiment, le bruit. Les camions, les voitures, et les motos, les camionnettes, les autocars surtout… tout ce vacarme qui passe, tout ce monde qui se dépêche et qui a l’air de savoir où aller, moi, c’est bête, ça me fait rêver. Je regarde d’où ils viennent, le département, le pays. Je me demande où ils vont, qui ils sont. Non, moi, bien sûr, je ne vais nulle part… Ici, soit on prend la route tout à fait, soit on reste immobile à attendre au bord. En rêvant, pourquoi pas ? Vous avez remarqué l’enseigne du coiffeur, en face : « Rêve d’évasion »… ça résume, je dirais. Sans compter qu’il sait de quoi il parle, Malek, le gars qui tient le salon… 

Oh c’est sûr, il y en a de jolies, des maisons, au bord de la route. Des vieilles, des grandes… Laquelle vous aimez le mieux ? La pharmacie, je parie, avec ses perroquets sculptés dans les poutres… la plus ancienne maison du bourg. A colombages. Remarquez, le pharmacien n’y habite pas, il loue l’étage à la mairie, qui le loue en social… Non, vous aimez mieux la petite à droite ? La petite maison aux glycines ? Ah, ces glycines… les plus belles du bourg, qui se répandent et débordent sur le mur… comme les volants d’une robe de soie, vous ne trouvez-pas ? … C’est fragile, par contre, ce sera fané dès juin. Mais, oui, c’est charmant, c’est délicieux, le mur de vieilles pierres, la glycine qui bat au vent toute tremblante comme un coeur de jeune fille… Une glycine longtemps contrainte qu’on arrête de tailler, c’est si souple, si libre, si dansant… La maison est à l’abandon depuis si longtemps. Des années, des dizaines d’années, je ne sais même plus combien. A vendre, oh, ça oui, tout est à vendre, ici, pancarte ou pas, tout, ou presque. Une ville fantôme ce sera, ici, bientôt…

C’était un professeur de piano qui habitait là dans le temps, figurez-vous. Une petite dame qui était venue de Paris, elle aussi, très distinguée. Toujours en mauve. Le seul professeur de musique qu’il y ait jamais eu au bourg. Je me souviens, quand elle est arrivée, que la fourgonnette s’est arrêtée au milieu de la route, que les gars ont descendu le piano avec des cordes… il y avait une foule sur le trottoir pour voir ça, une foule toute réjouie qui voulait essayer les touches, jouer chacun son petit air… Ah, c’est qu’il y avait du monde, en ce temps-là, pas loin de dix mille habitants qu’on était, c’était bien avant la fermeture de la coop, quand il y avait encore l’hôpital et l’usine de rivetage qui embauchait… il s’en trouvait, encore, ici, des gens qui avaient de quoi, à l’époque, et qui pouvaient faire apprendre le piano à leurs gosses. Moins qu’à Labrousse, évidemment, mais assez…

Oh, elle n’a jamais vraiment fait ses affaires tout de même, la prof de piano. De moins en moins, même, à vrai dire, de moins en moins, à mesure que le bourg s’est mis à décliner. Elle est restée, tout de même, elle n’a jamais quitté sa maison aux glycines. Pourquoi elle n’est pas allée tenter sa chance ailleurs ? Oh, vous savez, à un moment, la route, on vieillit, on n’a plus vraiment envie de la prendre, on se contente de la regarder, la route, en rêvassant… de suivre des yeux et de la pensée tous ceux qui foncent et filent…

Nathalie Robine, elle s’appelait. Nous, les gamins, nous l’appelions Robinet pour la faire enrager. Une petite femme sèche et grise qui se tenait très droite. Elle trottinait en ville, donnait ses cours ici et là, chez le notaire, le pharmacien, le kiné, les ingénieurs de chez Riv’AR… Toujours seule. Solitaire. Elle est arrivée en 60, je dirais, 60… ou 61. C’est elle qui a planté la glycine. Elle n’était que locataire, mais elle entretenait, et elle aimait les fleurs, le jardin en était rempli. Une artiste.

Oui, oui, bien sûr que je l’ai entendue jouer. Bien des fois.

Tous les ans, au mois de mai, elle donnait un concert dans la salle des fêtes. Elle apportait de grands bouquets de ses glycines. La salle en était toute mauve et parfumée. Le grand piano arrivait de Labrousse par camion spécial avec son accordeur, et elle nous jouait tout son répertoire romantique, des valses, des mazurkas, des nocturnes… elle jouait, elle jouait… et c’étaient des bis et encore des bis, on ne pouvait plus l’arrêter, c’était une passionnée, je vous le garantis, cette pauvre Robinet.

… Chopin, Brahms, Field… oui, Field… John Field, sur tous les programmes, il était, ce nom, tous les ans, je ne le connais pas plus que ça… mais je suis sûr du nom… tous les ans, vous pensez, elle nous le jouait, son cher John Field… Je vous raconte, c’est vieux, tout ça, tellement vieux. 

Je vous parle d’un temps… d’un temps… qu’il n’y en a plus beaucoup à qui ça dit quelque chose, ici.

Quand elle est morte, la vieille mademoiselle Nathalie, on ne s’en est pas aperçu tout de suite, parce qu’elle avait l’habitude de garder ses volets fermés pour amortir le bruit de la route, et qu’on n’entendait plus le piano depuis longtemps, parce qu’elle ne pouvait plus remuer ses doigts tout engourdis d’arthrose, et qu’elle ne sortait plus beaucoup non plus… elle n’avait pas loin de quatre-vingt-dix, à ce qu’il paraît…

Enfin, on a fini par se douter. On a enfoncé la porte. On l’a trouvée assise dans son fauteuil, toute menue, toute frêle, encore plus frêle et menue qu’avant. Il faisait froid, mais froid. Une maison sans chauffage. C’est là qu’on a vraiment compris à quel point elle avait été pauvre, certains ont même dit qu’elle était morte de froid, mais je crois que c’était plutôt de vieillesse et de ne plus savoir quoi faire sur cette terre, avec ses doigts gelés d’arthrose qui ne pouvaient plus jouer. Toujours est-il que dans le froid elle était restée intacte, figée dans son fauteuil.

A son cou, il y avait une chaîne d’argent, avec une petite clé. 

En fouillant la maison pour découvrir si elle avait de la famille, on a trouvé une mallette de carton que la clé ouvrait. Vous savez, ces mallettes en papier bouilli qu’on fabriquait, dans le temps, pour ceux qui n’avaient pas les moyens d’acheter du cuir. Dans la mallette il y avait juste une robe d’un mauve très frais, bien propre et parfumée, pliée dans du papier de soie, une enveloppe qui contenait une grappe de glycine aplatie et séchée, comme pour un herbier, et des papiers écrits en russe.

C’est là qu’on a compris qu’elle était russe, mademoiselle Robinet, russe, oui, et personne ne s’en était jamais douté, parce qu’elle n’en avait jamais dit un mot, et parce qu’elle n’avait pas d’accent – pas ça d’accent, je vous assure – il paraît qu’à son époque, on apprenait le français, là-bas, tout enfant, dans les familles riches, avec des gouvernantes venues de France exprès… c’est ce qu’a expliqué la dame de Labrousse qui savait le russe et à qui on a porté les papiers pour qu’elle les traduise.

Apparemment il y avait une lettre qui disait, je vous raconte à peu près : « Je souhaite être enterrée dans cette robe que j’ai portée à mon premier bal. J’avais seize ans. C’était en mai 1916, en Crimée où nous séjournions, chez les ***. J’avais dans les cheveux une grappe de glycine et j’ai dansé trois valses avec ***, qui était en permission ». Vous m’excuserez, je ne trouve pas le nom du type, son fiancé, pour ainsi dire, d’après ce qu’a compris la dame qui traduisait, et je ne trouve pas non plus le nom du jardin, imaginez des noms de là-bas impossibles, avec des tch et des rr…

C’était juste avant la révolution.

La dame qui savait le russe a traduit tous les papiers. On a su comme ça à peu près ce qui lui était arrivé, à Nathalie, comment elle était partie avec sa mère l’année suivante, en laissant tout derrière elles, son père, ses maisons, son prétendant. Comment elles avaient longtemps végété, ensuite, à Berlin, à Lausanne, à Turin ou peut-être à Milan, je ne sais plus bien, enfin un peu partout, avant de s’installer à Paris. Puis comment la mère était morte, comment la fille s’était retrouvée seule obligée de tout vendre, les derniers bijoux et les quatre meubles de leur mansarde, pour payer les obsèques. Et comment à la fin, elle avait cherché en province un petit logement à louer pour vivre à bon marché et fuir ses créanciers. Tout ça était dans les papiers, bien rangé, à attendre qu’on le lise. 

Finir ici au bord de la route, si loin de chez elle, et si pauvre, si seule, quand on pense qu’elle avait été un jour une sorte de princesse à son bal, comme dans un film, avec sa robe et sa grappe de glycine et ses espoirs de jolie fille, ses joues roses, ses cheveux blonds, son amour des belles choses, et ce  valseur à son bras en habit d’officier… comme dans un film, je vous dis… Ce n’est pas plus terrible qu’autre chose, vous allez me dire, il y en a partout des guerres et des réfugiés, et des misères, et des bonheurs fragiles comme des glycines de mai. Moi, pourtant, ça me laisse tout pensif… d’imaginer une vie comme celle-là, toute exil et coeur fané.

Alors  on l’a enterrée dans sa robe, mademoiselle Nathalie Robine. Avec sa fleur de glycine sur sa poitrine desséchée. Elle était comme une reine dans son cercueil ouvert. Et même les vieux communistes du village sont venus aux obsèques parce que c’était une personne estimée de tous, et que c’était un événement, l’enterrement orthodoxe qu’elle avait demandé par testament.

Une histoire triste, oui, on peut dire ça. Quoique. C’est une histoire, voilà. C’est bien d’avoir une histoire, non ? Tout le monde devrait avoir une histoire, vous ne trouvez pas ? Au moins elle a eu son histoire, ma Nathalie…

Un roman ? Si vous voulez, un roman… 

Pauvre Robinet. Elle méritait bien un roman… On lui courait après avec des poux… imaginez… ça se collait à ses vêtements, à ses cheveux, mais elle, toujours droite, elle faisait semblant de ne rien voir… des fruits de bardane, oui, je sais que ce sont les fruits de la bardane… nous, nous disions des poux, et nous les lui jetions férocement. Dire que personne ne s’était jamais douté. De rien. Et elle, toute seule avec son piano et sa robe, au bord de la route, derrière ses volets clos, dans le fracas des camions. A se raconter des choses en russe, à se refaire son bal au bras du bel officier… à regarder passer le monde à travers les fentes des volets, et à voyager toute seule, derrière les volets peints en gris par les gaz d’échappement, ouvrant et fermant sa valise de carton avec la petite clé magique des souvenirs tenaces. 

Bon, la maison, elle l’avait louée à la commune qui a reloué le local à un marchand de journaux, avant de le vendre à un assureur, qui lui n’a jamais pu le revendre à personne. 

Jamais rien n’a pu y prospérer, ensuite. Sauf la glycine. La glycine, plus la route a enflé, plus la ville a décliné, plus la maison a été à l’abandon, plus elle est devenue superbe, et aujourd’hui, c’est la belle des belles, la plus belle à des kilomètres à la ronde…  je m’installe toujours à cette table, chez Lili, au mois de mai, pour mieux la voir. Quand le vent est au sud, on arrive même à sentir le parfum, malgré la puanteur des camions. 

Oh, oui, j’en ai d’autres, des histoires à vous raconter… si vous avez le temps, des quantités d’autres, même… des histoires vraies, bien sûr ! Personne ne s’en doute, mais c’est plein d’histoires, ici, plein de gens à histoires, parce que, c’est drôle, les vies pas ordinaires, c’est souvent dans les bleds ordinaires qu’elles s’enracinent… Dans les coins sans histoires, c’est là qu’il y a le plus d’histoires, toujours, forcément… Il suffit qu’il y ait une route… une route pour venir d’ailleurs, une route pour s’en aller ailleurs… et des gens pour rêver à tout ça, des gens immobiles, assis à la terrasse d’un petit café, dans le fracas des gens qui passent… Je suis sûr qu’il y a plus de romans qui s’inventent dans la vraie vie d’ici qu’il ne s’en vend dans toutes vos librairies de Paris… Tenez, par exemple, Raymond Caillau… Vous savez qu’il est du bourg, Raymond Caillau, l’explorateur ? Vous ne connaissez pas ? Raymond Caillau… celui qui est allé à Lhassa le tout premier, déguisé en moine muet… un voyage incroyable à son époque… Eh bien, c’est d’ici qu’il est, une gloire, et tout le monde est d’accord pour penser qu’on aurait dû donner son nom à la bibliothèque du bourg… Mais tenez, sans remonter le temps si loin, Malek, en face, là, juste là, de l’autre côté de la route, Malek, le coiffeur de « Rêve d’évasion », vous le voyez, sur le pas de sa porte, en train de fumer ? eh bien lui, figurez-vous… oh, ça, cette fois, pour une histoire, c’est une histoire… Malek… il est venu par la route à pied l’an dernier, lui,  à pied ! regardez donc, au-dessus de la porte, les deux croquenots accrochés : ses chaussures de voyage, sa relique… A pied, avec juste un sac à dos et ses ciseaux de coiffeur, il est venu, et il est resté là, au bord de la route, à se reposer de tout ce qui lui était arrivé… que je vous raconte… une histoire stupéfiante… un vrai roman d’aventures… Malek… 

Comment, vous souriez ? vous ne m’écoutez plus ?

Vous croyez que j’invente ? que je mens ? Bien sûr que je brode, que j’invente, mais juste ce qu’il faut… et je ne mens pas, non, pourquoi croyez-vous que je mens parce que je m’arrange avec la réalité ? elles sont vraiment vraies, mes histoires, vraies à leur façon, et plus profondément vraies que la stérile vérité, mes histoires d’ici. Parce qu’ici, sur le bord de la route, la vie, c’est si obscur, c’est si proche du rien, et c’est si beau pourtant, ça bat si fort, que le peu qu’on en trouve, il faut le broder et le rebroder, comme une robe de bal, le faire aller dans la lumière, que ça s’éploie et que ça déborde, comme une glycine sur un vieux mur, que ça s’épanche et que ça s’étire, de valse en bis, comme les concerts de ma pauvre Nathalie… Est-ce qu’on peut dire qu’un humain a vécu, tant qu’il n’a pas eu son histoire, son petit quart d’heure de roman ? Est-ce qu’on peut les laisser se faner et pourrir au bord de la route, toutes ces vies muettes qui désirent leur récit ? C’est pour cela qu’il en faut, des gens comme moi, qui s’assoient chez Lili, et qui reprennent fil à fil la trame des vies d’ici, et qui brodent et rebrodent leurs petites robes de soie et leurs lettres à secrets, pour la remplir, la mallette de carton, de récits bien pliés… 

Vous me payez un autre demi ? Ce sera avec plaisir…

Alors, Malek, que je vous raconte…. Malek…

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17 commentaires pour La glycine

  1. jill bill dit :

    Et bien tomber sur ce genre d’individu en balade, pour peu qu’on ait le temps, c’est un livre de contes à lui tout seul…. Malek, oui, allez-y 😉 Merci Carole…

  2. Aloysia dit :

    C’est génial, comme tu sais évoquer la vie, les histoires, les gens à travers l’histoire et à travers leur décor… C’est comme une sorte de livre d’images mouvantes, un film muet et dont le sujet n’est que son esthétique (je ne trouve pas le terme !)… Tu as vraiment le génie de l’écriture, Carole. C’est toujours un bonheur que de te lire. Non, pas « le » génie : « un » génie, une forme d’écriture à toi qui est pleine de rêve…

  3. les Caphys dit :

    une magnifique nouvelle qui nous fait oublier le fracas des camions ! Triple bravo !!!

  4. C’est passionnant! J’aime ce genre d’histoires.. histoires de vies simples mais tellement hors normes ! Vous m’avez fait rêver et penser à d’autres histoires parallèles.. qui font le sel de la vie.
    Merci Carole

  5. flipperine dit :

    quelle belle histoire et dommage de voir mourir des villages

  6. mansfield dit :

    Rencontrer de tels personnages si riches en anecdotes et en souvenirs est un vrai bonheur, on a envie de les « presser » et de noter tout ce qu’ils racontent, même si parfois… Ils se montrent très, très bavards… Il ne faut jamais passer à côté de ceux qui racontent la vie, merci carole

  7. almanito dit :

    Cet homme est un brodeur d’histoires, il sait trouver l’exceptionnel chez les personnes les plus ordinaires. Qualités d’observation et d’écoute attentive parce qu’il aime les gens.
    Alors l’histoire de Malek, Carole, j’aimerais bien la connaître aussi!

  8. zadddie dit :

    Elle est magnifique cette réflexion sur  » la route »…enfin sur le « parcours » plutôt. On « circule , on s’arrête », on « échoue »….

  9. Quichottine dit :

    Un jour, j’espère que ce sera toi qui seras assise quelque part, en train de broder comme tu sais si bien le faire à coups de mots et de silences… et moi, je passerai par là et je m’assiérai près de toi pour que tu continues à raconter.
    J’ai toujours le temps pour des histoires…
    Merci, Carole.

  10. G.Policand dit :

    A me battre avec mon ordi j’avais laissé passer ce chef d’oeuvre.
    Encore une nouvelle comme tu sais nous en offrir: forte poignante, qui nous remue les tripes.
    MERCI!

  11. eva dit :

    On finit toujours par se demander où est la part (ou bien le point de départ) du conte ou de la réalité… Bravo Carole ! bravo toujours !… C’est brillant, alerte, ça sonne juste… Un vrai plaisir du début à la fin.

  12. polly dit :

    Une si belle glycine et une belle rencontre au bord de la route… j’ai vécu dans un village « route », une nationale qui le traversait, les volets clos, les commerces gris qui finissent par fermer, et quelques conteurs encore qui t’accrochaient le bras sur le trottoir de la dernière boulangerie, les dimanches matin… Aujourd’hui, la déviation a redonné de la vie au village, il est fleuri et un marché l’anime une fois par semaine.
    J’ai aimé l’écouter ton conteur, par petites touches l’air de rien, il souffle de la vie.

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