Réveil

Un rayon de soleil était venu réchauffer l’engourdissement glacé de l’hiver, libérant un parfum de roses.

Robert Legris entrouvrit son oeil droit. Bailla. Il faisait encore nuit. Il referma sa paupière. Il ferait bon, si bon se rendormir dans la tiédeur des roses… 

Mais… pas moyen d’avoir la paix, décidément. 

Voilà qu’ils avaient mis de la musique, à côté.

Très laide. Le genre de soupe à l’harmonium qu’il avait tellement détestée, autrefois, lorsqu’il servait la messe pour ce vieux sagouin de père Launay, jeune et bel enfant de choeur qu’il était… Pouah… Impossible de se rendormir, avec cette musique écoeurante…

Robert Legris entrouvrit son oeil gauche. Décidément, il faisait noir. Tout à fait noir. A des heures pareilles, des heures qu’on aurait dû dédier au repos et aux rêves, dans le parfum léger des roses échappées à l’hiver, cette musique sirupeuse… ! on n’avait pas idée. Du poing il cogna contre le mur. Quelqu’un avait dû venir travailler chez lui, tout changer – on faisait tant de choses sans les lui dire, depuis qu’il était malade – car le mur ne résonnait pas comme à l’habitude… que s’était-il passé ? on aurait dit un panneau de bois. Quelqu’un était donc venu lambrisser la pièce ? Si c’était une surprise de Mathilde, ce n’était pas si bête, après tout… c’est chaud et doux, le bois, c’est apaisant, et c’est bon d’habiller de morceaux de forêts les murs jaunis des chambres de malade. Il s’endormirait mieux, dans une chambre boisée… il se reposerait…

Mais bon sang, est-ce qu’ils allaient se taire, tous ces agités d’à côté ?

Voilà qu’ils avaient apporté un micro, maintenant… Ah, cet horrible effet Larsen ! Est-ce qu’ils allaient se calmer, à la fin, le laisser dormir en paix ? Il cogna de nouveau. Personne ne paraissait entendre… comme d’habitude… on abusait toujours de la patience infinie et forcée des malades…

—Robert Legris…

Il prêta l’oreille. Qu’est-ce qu’ils racontaient ? Robert Legris ? Ils parlaient de lui à présent… et dans le micro encore… ce culot… Tout le monde profitait de sa maladie, décidément, avec une insolence !

Et cette voix, qui était-ce donc qui parlait ? Est-ce que ce n’était pas Roger ? Roger ! ce minable qu’il se ferait un plaisir de battre à la belote, à plates coutures, dès qu’il pourrait sortir et reprendre au café des Sports la place qui lui était due ? Roger ? Bien sûr que c’était Roger !

—Robert Legris était mon ami…

Son ami ? Roger ? Il ne manquait pas d’air, celui-là, au moins. Pas comme lui qui se sentait étouffer de rage. Roger n’avait jamais été son ami. Jamais. Ni aujourd’hui ni hier. Pas la peine de parler comme cela au passé. Il n’avait pas été son ami, point. Son adversaire aux cartes, d’accord. Mais pas son ami… 

—… chaque lundi nous nous retrouvions, pour ces parties de cartes qui me manquent déjà tant…

Tu parles ! à peine il l’avait su malade, Roger était passé à l’ennemi. Il s’était acoquiné aussitôt avec Charles Bertin, qui lui-même avait perdu son partenaire emporté par un cancer foudroyant. Et Charles Bertin était venu tranquillement s’asseoir à sa place à lui, Robert Legris, monsieur Legris, des établissements Huard-fils, pour de nouvelles parties de belote. Oh, il l’avait su tout de suite, qu’on l’avait remplacé. Roger avait essayé de le lui cacher, l’unique fois où il était venu, en tortillant sa moustache, prendre de ses nouvelles, mais il l’avait su. Evidemment.

—Robert, mon ami, pleurnichait Roger sans la moindre vergogne… Robert, comment pourrais-je les oublier, ces bonnes parties ? Comment pourrais-je t’oublier, toi, mon ami de vingt ans ?

Comment il pourrait ? Le traître ! Lui qui l’avait justement si vite oublié ! Et toujours à se présenter comme un ami… Comment osait-il ? Les deux yeux grands ouverts, Robert Legris se redressa sur ses coudes, haletant.

Un faible grognement jaillit seul de ses lèvres. Il aurait tant voulu crier. Mais on manquait vraiment d’air, ici. Pourquoi Mathilde n’aérait-elle pas davantage ? Il finirait par étouffer tout à fait. Et puis ce noir, cette obscurité… c’était tellement pesant. Il devait faire jour, en réalité, depuis un bon moment, mais elle, satanée Mathilde, elle n’avait pas pris la peine d’ouvrir les volets, elle le laissait là, tout seul, à haleter, dans le noir, dans l’air lourd et vicié de la pièce trop étroite. Et pendant ce temps-là, de l’autre côté du mur, Roger pouvait débiter ses sottises. 

—De Robert, aujourd’hui, je voudrais simplement évoquer…

Cette voix haut perchée ! Pas de doute, c’était elle à présent… Elle ! ici ? La garce ! Comment avait-elle pu ? Est-ce qu’ils n’avaient pas divorcé, pourtant ? Est-ce qu’il ne l’avait pas chassée ignominieusement, répudiée, oui, répudiée, ou du moins chassée pour toujours de sa maison, cette garce qui l’avait trompé toute sa vie… Et lui, le niais dont on se moquait partout, qui ne savait rien… 

—… la force de caractère…

Ah, oui, la force de caractère. On pouvait le dire. Il lui en avait fallu, et pas qu’un peu ! Elle lui rendait justice, au moins, maintenant. Pas trop tôt. 

—.. l’immense courage devant l’adversité…

Ah, oui, le courage. Oui oui… le courage… Ça aussi on pouvait le dire. Et l’adversité…. L’adversité ? Mais c’était elle, elle-même, non, l’adversité ? Cette garce ! Tout de même, il était satisfait qu’elle l’ait enfin dit publiquement, qu’il avait eu du courage. Finalement, Amélie avait fini par reconnaître sa valeur. Elle le comprenait, maintenant, qu’il valait mieux à lui seul que tous ces godelureaux qui… Il était satisfait, oui, tout de même, à la fin. Satisfait.

-… le coeur de père…

Ah, quand on pense qu’elle avait toujours dit « coeur de pierre ». Et avec ça qu’elle l’avait toujours privé des enfants, après. La voilà qui revenait à l’évidence, qui admettait ses torts… Enfin… Il était content, finalement, d’avoir entendu ça. Ça lui faisait plaisir… Cette idiote de Mathilde avait eu raison, au fond, de les laisser se rassembler, dans la pièce d’à côté, tous ces intrus qui, on ne savait pourquoi, s’étaient mis à parler de lui… Ce qui, vous l’avouerez, en présence d’un malade qui ne peut se défendre, est extrêmement déplacé… Mais c’était une très bonne chose, tout de même, qu’elle ait enfreint les ordres pour laisser entrer Amélie… Une très bonne idée, au total, qu’ils avaient tous eue, de venir parler de lui, de lui, de lui seul – qui le méritait bien !

-… la générosité…

Hé hé, elle était bien placée pour en juger, de sa générosité. La garce ! Mille balles, tous les mois, mille balles, toute sa vie, il lui avait versés. A cette garce qui l’avait trompé et retrompé… Généreux, oui, il l’avait été. Magnanime, même. Elle le reconnaissait. Enfin… Dire qu’il avait fallu attendre aussi longtemps…

La fatigue le reprenait. Les mots le berçaient dans le parfum des roses… il faisait bon se rendormir en écoutant la voix d’Amélie qui chantait ses louanges…

Robert Legris referma les yeux, s’allongea à son aise. C’était bien, ces coussins de velours sous sa tête. Mathilde, finalement, s’occupait bien de lui. C’était seulement dommage qu’elle ne pense pas à mieux aérer. On étouffait, là-dedans, on étouffait…

-… Il fut, en somme, ce qu’on appelle une belle âme, une belle personne…

On ne pouvait pas mieux dire. Amélie avait trouvé les mots. Amélie… Elle était si jolie, autrefois, dans sa petite robe bleue, avec ses seins pointus, lorsqu’il l’avait fait danser, à leur premier bal. C’était le quatorze juillet… La nuit était chaude et lumineuse. Elle avait des yeux couleurs de bleuet dont sa robe soulignait la teinte, et des lèvres aussi rouges que de grands coquelicots. Elle était si jolie… Comme il l’avait aimée, aussitôt…

—Roger Legris n’était pas ce qu’on peut appeler un homme facile…

Quoi ? Solter, maintenant, il y était aussi ? Et qu’est-ce qui lui prenait, à Solter ? Quel besoin avait-il de dire n’importe quoi, d’un coup, alors que tous s’étaient enfin entendus pour lui rendre justice… Pas un homme facile ! Comme si Solter, lui, avait été facile, avec ses coups en douce, ses manoeuvres pour prendre la direction à sa place, ses comploteries, ses crachoteries et ses cachotteries… ! Robert Legris ouvrit tout à fait les yeux, prêt à se lever, furieux. Mais ce noir, décidément, on ne pouvait pas se lever dans ce noir ! Et cette sensation s’étouffer qui le reprenait… Mathilde ! Mathilde ! Qu’est-ce qu’elle attendait, Mathilde ? Les volets ! Enfin, les volets ! De la lumière, de l’air frais !

—… non, Robert Legris n’était pas un homme facile…

Et il insistait, en plus ! Cochon de Solter ! Il allait dire à Mathilde de le foutre dehors, oui ! dehors, le Solter ! Mathilde ! Mathilde ! Il pouvait bien cogner, elle s’en fichait, la Mathilde, dans la cuisine, sans doute, elle était, à lire ses magazines en sirotant son café trop sucré… 

—… pas un homme facile, je suis bien placé pour le dire… mais son intelligence et sa compétence…

Intelligence, compétence. Héhé ! Solter l’admettait enfin. Pas trop tôt ! Il avait été un as, dans sa partie, autrefois… dans sa partie, la vraie partie, celle dont la belote n’avait été ensuite qu’un fade substitut…

-… Jamais une opportunité ne lui échappait…

 Tout à fait. On ne pouvait mieux dire. Il était temps que Solter l’admette. Il était content, tout de même, d’avoir vécu assez vieux pour entendre un éloge – un éloge un peu pincé, un peu sarcastique, d’accord, mais enfin un éloge – de la bouche de Solter. 

—… Il ne vivait que pour l’entreprise, qu’il dirigeait de main de maître.

De main de maître, exactement. C’était bien cela. Main de fer dans le gant de velours, telle est la main du maître… il avait toujours eu la main.

—… un homme de valeur. Un homme de grande valeur.

De valeur. De grande valeur. De très grande valeur. Pas d’autres mots. Et c’était Solter qui… il remontait dans son estime, ce Solter, décidément…

—… Prions, mes frères, pour Robert, notre frère…

Frère ? Prier ? Qu’est-ce qui lui prenait à cet idiot, d’interrompre Solter ? Il se prenait pour le père Launay, ou quoi ? Ou bien est-ce que… est-ce que ce n’était pas le père Launay lui-même ? Le père Launay, Mathilde devait le savoir, n’était jamais le bienvenu. Après ce qui s’était passé… Il ne fallait pas le laisser entrer, ce vieux sagouin. D’ailleurs il était mort depuis trente ans, ce sagouin-là… Raison de plus pour ne pas le laisser entrer !

C’était incroyable ce que les gens se permettaient… empêcher les gens de parler de lui, leur demander d’un seul coup de prier, au lieu de continuer… Prier ! Je t’en foutrais. Alors qu’à coup sûr il y en avait d’autres, des dizaines d’autres, qui voulaient parler de lui, Robert Legris, qui ne demandaient pas mieux que de rappeler sa valeur, dire la vérité qu’on avait si longtemps tue. Le faire sortir de cet anonymat grisâtre dans lequel l’avaient relégué la retraite, les parties de belote, les soins infantilisants que lui prodiguait Mathilde… l’arracher à l’insignifiance, à la rancoeur et aux mensonges, ils étaient enfin prêts à le faire, heureux de le faire, tous, et voilà qu’un idiot s’en mêlait, et leur demandait de prier… comme s’il avait été… bon sang ! Il allait leur montrer de quel bois il se chauffait, à la fin…

Romain et Aurélien, tiens, les garçons, pourquoi est-ce qu’on ne les avait pas entendus, les garçons ? Ils auraient bien pu parler à leur tour, raconter le père qu’il était. Ils en auraient eu, des choses à dire, des choses très agréables à écouter… Il avait été un excellent père, non ? Un peu sévère, parfois, mais pour leur bien. Ils allaient parler ! On ne pouvait pas les en empêcher comme cela… Romain ! Aurélien ! Allez-y, prenez-le donc, ce micro, de force, ne le laissez pas continuer à tout gâcher, ce sagouin de père Launay… !

—Pour Robert Legris, aujourd’hui, nous te prions… mes frères…

Bon sang, mais il fallait le faire taire, l’imbécile au micro. Il allait le faire taire, bon sang, le faire taire ! Se lever. S’emparer à son tour du micro. Tout déballer. Puisqu’on voulait parler de lui, il en avait, lui aussi, des choses à dire. Tellement de choses… Des choses que personne ne savait, que personne n’aurait jamais pu deviner, que sa modestie, sa pudeur, l’avaient toujours retenu de… Si seulement il n’avait pas fait aussi noir. Si seulement il avait eu assez d’air pour pouvoir parler, crier, hurler !

… Tant de choses à dire, que personne n’avait songé à dire… l’enfant qu’il avait été, par exemple… est-ce qu’ils y avaient pensé un seul instant, est-ce qu’ils en avaient parlé, de cet enfant, qui avait toujours été là, au fond de lui, avec ses grandes peines et ses petites joies, l’enfant qui était toujours lui-même, qui était en réalité ce que l’autre idiot aurait appelé son âme ? Il aurait fallu le convoquer, l’enfant, il aurait fallu l’écouter, la petite voix de l’enfant… c’était lui qui savait, c’était là qu’elle était, sa vérité… là, pas ailleurs… Il venait de s’en rendre compte, il n’y avait jamais pensé avant… Pourquoi est-ce qu’on ne le laissait pas parler, nom d’un petit bonhomme, dire lui-même ce qu’il y avait à dire ? Il aurait expliqué tout cela, et bien d’autres choses encore, qu’il venait de comprendre, que les gens auraient eu besoin de savoir… C’était son tour, non, de parler ? Et à eux de se taire, d’écouter, de cesser leur vacarme…

Mais voilà que l’harmonium avait repris. Et que ça chantait, chantait. Fort – et faux,  faux, archi-faux, comme tout ce qui venait d’avoir lieu. Faux et archi-faux, insupportable !

Et qui est-ce qui remuait son lit, comme cela ? On ne secoue pas un malade de cette façon, c’est insensé ! Mathilde, Mathilde ! Pourquoi est-ce que Mathilde n’intervenait pas ?

Et voilà qu’après l’avoir trimballé, cahoté, on le reposait, comme ça, d’un coup, en plein courant d’air froid. On se gelait, ici, en plus, on gelait tout à fait. Ce n’était pas une place pour un lit de malade… enfin, Mathilde !  Mais qu’est-ce qu’elle fichait donc, celle-là ?

Et les autres, derrière le mur, ils avaient déjà cessé de parler de lui. De quoi est-ce qu’ils parlaient, maintenant ? Hein ? Le restaurant des Pêcheurs ? Quoi ? Est-ce que c’était le sujet, le restaurant des Pêcheurs ? Ils ne pensaient plus qu’à bâfrer… Alors que tout à l’heure, ils étaient bien d’accord pour s’intéresser à lui… et qu’ils n’avaient pas fini, pas du tout, qu’ils avaient à peine commencé à expliquer qui il était, à parler de lui, à le sortir de cette amère insignifiance où la vieillesse et la maladie l’avaient peu à peu relégué… L’apéritif dans la salle des fêtes ? Bande d’ivrognes ! l’apéritif !… Il y avait encore tellement de choses importantes à dire ! … La Carine de Benjamin était malade… La Carine de Benjamin ? Et lui, et lui, et lui ? Est-ce qu’il n’était pas malade aussi, lui ? Bien plus malade qu’elle ne le serait jamais, la sale gamine qui faisait toujours semblant. Pourquoi avaient-ils tous cessé de s’intéresser à lui, eux qui tout à l’heure avaient semblé se passionner pour lui, pour lui, pour lui seul, eux qui soudain avaient compris et avaient su le rendre à sa vérité, à son importance éternelle… ? Voilà que désormais ils parlaient de tout, sauf de lui. Est-ce qu’ils l’avaient déjà oublié ?

Il faisait froid, très froid, dans ce coin où on l’avait absurdement déposé, mais on étouffait toujours…

Tant parler de lui. De lui. Rien que de lui. Devant des micros et à l’harmonium. Et puis, pffuitt, plus rien, pffuitt, l’insipide bavardage quotidien, pffuitt, le vide, pffuitt, l’oubli !

Le froid l’engourdissait, peu à peu. Et ses poumons oppressés ne trouvaient plus la force de soutenir sa colère. Après tout… Après tout…

Il referma les yeux, se lova dans les coussins douillets…  Le doux parfum des roses pénétrait l’air vicié. Après tout, après tout…

… lui aussi, après tout, dans le brouillard qui envahissait son esprit, il les avait tous oubliés.

Leurs noms se mélangeaient, il ne savait plus bien… de qui était-il donc question, tout à l’heure ? Am… Sol… Ma… Sol… Am…

Oublié. On était si vite oublié. Tout était si vite oublié. Il avait déjà tout oublié. Et l’oubli, le silence, le vide, c’était si bon, au fond, si bon…

Robert Legris eut un soupir, un long dernier soupir de paix et de soulagement. Puis, sur ses coussins de velours, paisiblement, dans le noir et le froid, il se rendormit. Pour toujours.

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11 commentaires pour Réveil

  1. almanito dit :

    Sous pression tout le long du récit, je n’ai respiré qu’à la fin. Situation atroce mais qui finalement illustre toutes les hypocrisies, les non-dits, les petites supercheries de l’amour et de l’amitié, sentiments et reconnaissance dont nous sommes tellement demandeurs que nous voulons les croire sincères. Chacun joue le jeu sans jamais dire ce qu’il pense, esprits étroits enfermés dans les petites cases des convenances sociales. Peut-être, souhaitons-le, que seuls ceux qui ne se sont pas exprimés durant la cérémonie aimaient vraiment ce pauvre monsieur Legris…
    Vraiment surprenante, angoissante à souhait et très prenante, cette histoire 🙂

  2. jill bill dit :

    Ah les éloges funèbres, que vais-je entendre aux miennes monsieur Legris… 😉 excellent Carole !

  3. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre …
    Bravo Carole ! Encore un de ces récits dont vous avez le secret de fabrication …

    • carole dit :

      Comme je viens de l’écrire à Aloysia, j’ai tenté de brouiller les frontières entre réalisme, fantastique, humour noir et conte philosophique. Il y a un peu de tout cela à la fois. Je conçois qu’il puisse falloir un peu de temps pour s’y retrouver.
      Mais à chacun de tirer le fil qui lui convient, et d’interpréter comme il lui plaira. C’est le « jeu » du récit, et je suis bonne joueuse.

  4. Aloysia* dit :

    Horrible ! J’ai une amie dont la terreur est d’être enterrée vivante. Elle m’a demandé de surtout lui piquer la plante des pieds avec une aiguille au cas où on la déclarerait morte. L’enfer, n’est-ce pas justement cela : l’attachement au corps ? Et toutes les sensations en font partie , y compris celle d’entendre de la musique… … …

    • carole dit :

      Je voulais brouiller, en fait, les frontières entre réalisme, fantastique, humour noir et conte philosophique.
      Pas de quoi avoir peur dans mon petit récit, en fait, juste de quoi réfléchir au peu que nous sommes – et au peu d’importance qu’il y a, en définitive, à être si peu de chose.
      Mon héros finit par le comprendre : il reposera en paix.

  5. Géhèm dit :

    Bonjour Carole,
    Alma m’y a poussé (ce que ça peut faire du bien de dénoncer !) : je ne peux m’empêcher de te rendre hommage à ma façon. 🙂
    http://gehem.over-blog.fr/2015/07/juste-un-petit-dernier.html

  6. Quichottine dit :

    Lorsque je mourrai, je voudrais bien entendre ce que diront ceux que je n’aurais pas invités…
    Mais j’espère malgré tout que je ne me réveillerai pas pour les écouter. 🙂
    Situation intéressante et très beau déroulement, comme toujours. J’ai adoré.

  7. mansfield dit :

    Un régal, pour chacun de nous, les Legris que nous sommes et qui ne saurons rien de ce qui se dira lors de nos obsèques! Dire qu’on ne sait jamais réellement ce que les autres pensent de nous!

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